Chanter, c’est entrer dans les intentions de Dieu qui nous a accordé ce don et nous demande de l’utiliser pour sa gloire

Les croyants de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance nous en ont donné l’exemple.

Israël était le peuple de Dieu. Tout naturellement, les Israélites chantaient pour leur Seigneur et leur musique avait pour but premier de le glorifier. Dans les quelques centaines de mentions de la musique dans l’Ancien Testament, il s’agit neuf fois sur dix de chanter ou de jouer pour Dieu, de le célébrer.Une trentaine de fois, nous trouvons dans les psaumes l’invitation : « Chantez à l’Éternel, vous qui l’aimez, vous tous habitants de la terre, chantez à l’Éternel notre force, célébrez son nom avec la harpe, avec des actions de grâce…  » (1 Chroniques 16:23; Psaume 81:2; 98:5; 147:7)

Je chanterai à l’Eternel

Nous avons l’exemple de Moïse, de Déborah, de David surtout, qui s’écriait : « Je chanterai à l’Éternel, car il m’a fait du bien, je chanterai à la gloire de ton nom, je chanterai ta fidélité, mon Dieu, ta force, ta bonté et ta justice. Tu m’as ceint de force afin que mon cœur te chante, je chanterai à l’Éternel tant que je vivrai. Toute la terre chante en ton honneur. » (Psaume 13:6; 18:50; 71:22; 30:13; 104:33; 66:4)
Jésus chantait des psaumes avec ses disciples (Matthieu 26:30); Paul et Silas mis aux fers dans une prison faisaient retentir des cantiques en l’honneur de Dieu (Actes 16:25)
Nous chantons pour exprimer à Dieu notre reconnaissance (Psaume13:6), notre émerveillement devant sa bonté, sa fidélité, sa justice (Psaume 71: 22; 101:1), pour lui dire notre joie de lui appartenir (Psaume 98:4; 79:5, 13)

« Je célébrerai le nom de Dieu par des cantiques, disait David, je l’exalterai par des louanges. Cela est agréable à l’Éternel, plus qu’un taureau avec des cornes et des sabots. » (Psaume 69:31-32). L’Écriture nous invite à chanter pour Dieu. C’est la réponse qu’il attend de notre part à l’œuvre de rédemption qu’il a accomplie pour nous et à l’amour dont il nous entoure. Les seules paroles que prononce le berger, l’ami de la Sulamite, celui qui représente Dieu dans le Cantique des cantiques, nous rapportent cette demande : « Mes compagnons écoutent, fais-moi entendre ta voix, car ta voix est bien douce. »
Dieu nous dit que nous avons été créés pour sa gloire et que le peuple qu’il s’est formé publiera ses louanges (Ésaïe 43 :7, 21; cf. Éphésiens1:4-14)

C’est ce que nous ferons durant toute l’éternité (Apocalypse 5 : 9-13)

Luther disait que la musique était le seul art qui sera encore pratiqué dans le ciel. Mais nous n’avons pas besoin d’attendre l’au-delà : ici et maintenant, l’Église anticipe déjà sur sa vocation future et éternelle en chantant les louanges de Dieu.
L’offrande musicale est aussi un sacrifice (en temps, en énergie, en travail). Le compositeur qui l’offre à Dieu lui dit par là combien il le valorise. L’orchestre ou la chorale qui exécute cette œuvre apporte les mêmes sacrifices, mais les consent joyeusement puisque c’est pour Dieu.

 

Alfred Kuen