Tout don que Dieu nous confie implique aussi une responsabilité

Celle de l’utiliser à sa gloire et de le cultiver. D’où l’importance du ministère musical dans l’église.

Sous l’ancienne alliance, on ne craignait pas d’y mettre le prix : 4000 Lévites mis à part « pour louer Dieu avec les instruments » (I Chron. 23 : 5), formés par 288 enseignants (25:7) qui leur apprenaient leur art pendant plusieurs années. Et de nos jours, existe-t-il des ministères musicaux à plein temps dans nos églises et nos œuvres évangéliques européennes (à part ceux qui sont payés par nos frères américains) ? C’est la preuve de notre manque d’intérêt pour un tel ministère. Nous nous plaignons souvent dans nos pays de la pauvreté du chant, de la mauvaise qualité de la musique écoutée par les jeunes, du rôle néfaste de certaines musiques du monde. Mais avons-nous la vision de consacrer du temps et de l’argent:

à faire apprendre un instrument à nos jeunes pour accompagner les chants et en apprendre de nouveaux ?
à leur donner une formation musicale valable ?
à réserver une part de nos rencontres à cette formation des membres ?
à détacher certains chrétiens pour un ministère musical ?
à cultiver notre voix en vue d’un ministère à la gloire de Dieu ?

Cette formation musicale dont bénéficierait en premier lieu l’église pourrait aussi être un moyen d’atteindre certains jeunes de l’extérieur, particulièrement dans des localités où les écoles de musique ne mettent pas une telle formation à la disposition de la population. Elle pourrait, par des sessions de formation chorale ou instrumentale communes, contribuer à un rapprochement des diverses églises évangéliques d’un même lieu ou d’une région. Il suffit souvent d’un conseil, d’un exemple parlant pour rendre le ministère musical plus efficace.

 

Alfred Kuen