Faire quelque chose pour la gloire de Dieu signifie que nous désirons qu’il reçoive tout l’honneur et la louange suscités par notre action, qu’il soit mieux connu, aimé et servi par un plus grand nombre d’adorateurs. Par conséquent, nous renonçons à la gloire personnelle que nous pourrions en tirer. Le monde de la musique, comme toute l’activité artistique, a été dévié vers la glorification de l’homme. L’un des buts – avoués ou inavoués de tout artiste – est de se faire un nom (cf. Genèse 11:4). Jésus dirait aussi à ce sujet : « Qu’il n’en soit pas ainsi parmi vous. » Matthieu 20:26). Dans un culte centré sur la louange et l’adoration de Dieu, on concevrait difficilement qu’on applaudisse l’organiste ou un autre soliste.

Tout est permis, mais…

L’apôtre Paul énonce le principe positif « faites tout pour la gloire de Dieu »
« Tout est permis mais tout n’est pas utile » (1 Corinthiens 6:12;10:23) c’est-à-dire ne contribue pas à notre progrès spirituel. Une musique utile nous aide à faire de notre vie un ensemble harmonieux qui glorifie le Créateur.

 » Tout est permis, mais tout n’édifie pas » (1 Corinthiens 10: 23)

c’est-à-dire n’aide pas à construire une personnalité chrétienne stable et équilibrée, et surtout, ne contribue pas à créer entre les membres de l’église une communion marquée par une même pensée et un même sentiment. Certaines musiques unissent dans une même joie, un même élan. C’est ce que le Nouveau Testament appelle édifier (cf. Actes 9: 31; Éphésiens 2:20, 22; 4:16; 1 Pierre 2: 5).

« Tout est permis, mais je ne me laisserai asservir par rien » (1 Corinthiens 6:12)

Les meilleures choses deviennent dangereuses si je risque de perdre ma liberté à leur égard, si elles deviennent nécessaires à mon bien être, si j’en ai besoin pour travailler ou pour être heureux. Aujourd’hui la musique est devenue pour beaucoup une drogue dont ils auraient de la peine à se passer.

La musique est un moyen merveilleux par lequel Dieu peut nous apaiser, nous réjouir ou nous fortifier, mais elle reste un moyen entre les mains de Dieu. Pour beaucoup de mélomanes, ils en attendent tous les bienfaits que le croyant reçoit dans sa communion avec Dieu : consolation, transformation intérieure, libération des passions, communion avec les autres… Je veillerai donc à ne pas faire d’une servante une idole.

« Prenez garde que votre liberté ne devienne une pierre d’achoppement pour les faibles. » (1 Corinthiens 8:9; cp. Romains14:13, 21) Ceux qui ont dû être libérés de la passion de la musique par une intervention du Seigneur peuvent être incités à retomber dans leur ancienne dépendance à l’égard de certaines musiques. Mieux vaut donc s’abstenir si cela peut être pour un frère « une pierre d’achoppement ou une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse » (Romains14:21).

Alfred Kuen